REFORME DES RETRAITES : LE PROJET DOIT ETRE PRESENTE AUX PARTENAIRES SOCIAUX LE 26 OU 27 AOUT PROCHAIN, POUR ETRE DEBATTU AU PARLEMENT A LA RENTREE.
Le président et le premier ministre vont devoir trancher. Si l’objectif de cibler des économies pour pouvoir dégager 7 milliards d’euros par an d’ici 2020 est prioritaire, reste à définir les options à retenir. Le rapport Moreau suggérait quelques leviers.
Quelles pistes ?
Allongement
de la durée de cotisation des salariés
Le rapport Moreau, remis au gouvernement en juin dernier, préconisait un allongement de la durée de cotisation des
salariés de 41,5 ans actuellement, à 43, voire 44 ans. Ce point est sans doute dans la valise du premier ministre.
Hausse
de la CSG
Les retraités sont actuellement soumis à des prélèvements au taux réduit de 6,6% et les salariés au taux de 7,5%. Le premier ministre pourrait opter pour un alignement des retraités sur les
salariés ou viser une augmentation du taux de la CSG pour tout le monde.
Retraités :
moins d’avantages fiscaux
On toucherait à l’abattement de 10% dont bénéficient actuellement les retraités sur leurs pensions.
Entreprises :
des cotisations retraites plus élevées
Hypothèse également de cotisations plus élevées pour les retraités. Mais sans doute au risque de peser sur la compétitivité des entreprises française.
Fonctionnaires
et régimes spéciaux
Quelle participation des fonctionnaires à l’effort collectif ? Le gouvernement devrait opter pour un modus vivendi ; il faut éviter une grève qui compromettrait les efforts assumés
jusque là pour relancer la croissance et l’emploi. Le rapport Moreau préconisait notamment une modification du système de calcul des pensions. Un sujet sans doute écarté pour l’instant par le gouvernement au
motif que les taux de remplacement dans le public et le privé restent proches.
La question demeure donc entière : vers quel compromis acceptable par tous ?